Peut on soigner les femmes victimes d’excision à l’aide de la chirurgie esthétique ?

Pour les victimes d’excision, le processus de prise en charge est difficile et nécessite des soins complexes. Afin de traiter les femmes qui ont été démembrées à la suite de ce type d’opération, une chirurgie de reconstruction clitoridienne peut être réalisée et le traumatisme peut être traité de manière globale.

Excision, qu’est-ce que c’est ?

L’ablation affecte certaines parties de la vulve : clitoris, organes multidimensionnels. Aujourd’hui, pour le préciser, il s’agit d’un complexe clitoridien divisé en plusieurs parties : le prépuce, le gland, le corps, les genoux, les racines, les piliers, la boule du clitoris et le ligament suspenseur du clitoris. Dans la grande majorité des cas, l’excision implique l’ablation rituelle du clitoris, du gland et des petites lèvres. Cette coutume se fait généralement en Afrique (il n’y a aucun lien entre la religion et la circoncision) et est classée comme mutilation génitale par l’Organisation mondiale de la santé. Le terme couvre toutes les procédures, y compris l’ablation partielle ou totale des parties intimes, et toutes les autres blessures infligées aux parties génitales pour des raisons non médicales. Il est internationalement reconnu que les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits des femmes.

Une pratique dangereuse

Dans la plupart des cas, ces opérations sont effectuées par des guérisseurs professionnels qui utilisent un rasoir pour couper le clitoris. Les conditions sanitaires sont généralement médiocres et les jeunes filles ne sont pas traitées pour prévenir les infections bactériennes ou soulager la douleur. La douleur extrême de l’excision fait partie intégrante du rituel, pas l’« échec » du rituel. Parfois, les gens recherchent la douleur quand ils pensent que ce n’est pas inévitable. En plus de ces douleurs, le risque de saignement et d’infection, voire l’état de choc après la chirurgie-résection, les femmes courent des risques à vie : douleur chronique, augmentation des infections sexuelles, transmission ou risque de complications lors de l’accouchement. De plus, « le désir et la satisfaction sexuelle des femmes démembrées sont réduits et les rapports sexuels douloureux sont considérablement augmentés ».

Comment reconstruire le clitoris enlevé

Souvent, seule une petite partie du clitoris (notamment le gland) est retirée pendant le processus de retrait. C’est le corps du clitoris qui permet de réparer ce qui a été enlevé. L’opération est réalisée sous anesthésie générale ou anesthésie locale semblable à l’anesthésie péridurale pour l’accouchement. Les chirurgiens font une petite incision à l’endroit où le gland devait être fait, puis ils cherchent le corps du clitoris qu’ils ont sorti à l’extérieur. Pour ce faire, il faut couper le ligament suspenseur qui fixe le clitoris à l’os pubien puis le suturer. Juste là : la patiente recouvre l’extérieur de son clitoris. Après un mois de convalescence, elle peut retrouver son corps et retrouver ses sentiments. Mais attention : la chirurgie esthétique ne peut pas tout guérir. La psychologie joue un rôle très important et des conseils psychologiques et sexuels doivent être dispensés.

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